L'édition 2025 du Nunavik Mining Workshop s'est déroulée du 1er au 3 avril à Kuujjuaq, Nunavik. Thierry Rodon, accompagné de Jean-Marc Seguin, y a présenté les conclusions de leurs rencontres avec les tribus kanakes dans la région du projet de mine et d’usine de Nickel de Koniambo. Ce projet était opéré par Glencore, qui opère également la mine Raglan au Nunavik, où plusieurs Kanaks sont allés travailler. Voici leurs principales conclusions :
- La mine a permis de créer des emplois et une croissance économique, mais elle reste tributaire des prix mondiaux du nickel.
- Des tensions persistent entre les sociétés minières et les communautés kanakes sur les questions environnementales et l’accès aux contrats de sous-traitance.
- La déforestation, la pollution et les dommages causés aux écosystèmes restent des défis majeurs.
- La redistribution des contrats miniers est problématique, entraînant des inégalités économiques au sein des tribus et entre les tribus.
- Les manifestations soulignent les inquiétudes concernant les dommages environnementaux et les questions de redistribution.
- Il n’y a pas de plan pour la réhabilitation des terres et la diversification économique, et avec le retrait de Glencore et la mise en veille de l’usine dû à la concurrence du Nickel d’Indonésie et des Philippines, la majorité des sous-traitants kanaks ont perdu leur contrat.
- Finalement, ce projet qui avait été conçu par les indépendantistes kanaks pour financer l'indépendance n’a jamais rempli ses promesses. Une leçon pour les mouvements indépendantistes (on peut ainsi penser au Groenland) qui pensent que le développement minier permettra de financer leur projet.
Merci à Jean-Louis Thydjepache pour avoir permis de rencontrer les tribus kanakes.
Vous pouvez lire le rapport complet ici : https://www.mineral.ulaval.ca/.../mine_de_nickel_de...
