Cette semaine, Julie Fortin, étudiante au doctorat à l'Université Laval, répond à nos questions.
Sujet de thèse :
Ma thèse de doctorat est centrée sur les impacts sociaux des projets miniers durant la phase d’exploration. Je suis aussi intéressée par les capacités des communautés à exprimer leurs préoccupations et de fournir un consentement libre, préalable et éclairé sur les projets miniers.
Mon projet postdoctoral sera centré sur les impacts des projets miniers sur la santé et le bien-être de la communauté. Je vise à développer un modèle pour améliorer la considération des impacts des projets miniers sur les déterminants sociaux de la santé au Nunavik. Le modèle sera inspiré de l’Australie, qui a une plus grande expérience en développement minier, en évaluation et atténuation des impacts sur la santé et le bien-être des autochtones. J’utiliserai des données de l’Enquête sur la santé des Inuits du Nunavuk – Quanuilirpitaa 2017, qui me permettra de baser le modèle sur une perspective inuite de la santé et du bien-être.
Pourquoi ce sujet est intéressant pour moi et pour la communauté :
Nous savons de la littérature académique que les impacts miniers sur la santé et le bien-être des autochtones sont rarement considérés dans les processus d’évaluation d’impacts. Toutefois, peu est fait pour améliorer la situation. Au Canada, l’adoption de la nouvelle loi fédérale sur l’évaluation d’impact en 2019 pourrait être une incitation à mieux considérer ces dimensions et travailler en collaboration avec les communautés et les institutions régionales pour développer des lignes directrices pour sa mise en œuvre. Je trouve très motivant d’essayer d’améliorer les processus de consultation pour qu’ils prennent davantage en compte les réalités sociales et culturelles des communautés et j’espère que mon projet sera un pas dans cette direction.
Qu’est-ce que le réseau t’a apporté en tant que chercheur :
Le réseau MinErAL m’a donné l’opportunité de développer ma compréhension de la relation entre l’exploitation minière et les peuples autochtones, en rencontrant et en échangeant avec des gens de différentes communautés autochtones, des organisations régionales et des chercheurs de divers domaines disciplinaires. J’ai également eu la chance de participer à des recherches de terrain, des séminaires et des ateliers qui m’ont permis d’appliquer les connaissances théoriques à la pratique.
Ma plus récente publication ou communication :
Ma plus récente publication est un article intitulé "Les dimensions silencieuses de l’acceptabilité sociale au Nunavik : le cas d’Aupaluk".
Livre ou article préféré en lien avec mon sujet de thèse :
Ma publication préférée est une thèse de doctorat intitulée "Confronting Settler Colonialism when Assessing the Impact of Mining on Indigenous Peoples’ Health and Well-Being" écrite par Jennifer Jones de l’Université de Guelph.